A-t-on le droit à autant d’erreurs ?

Quand les chiffres sont têtus, quand les projets n’ont jamais vu le jour !

Décidément le maire sortant de Lafrançaise aime mélanger les choses : projets et réalisations, promesses et réalité et se complaît à semer la confusion la plus totale dans la présentation des chiffres. Et un programme électoral d’un mandat devient un programme pour deux mandats. Facile dans ce cas-là de dire qu’on a pas tout réalisé mais la ficelle est un peu grosse.

La démolition des voûtes de l’église est chiffrée à 150 000 € lorsqu’il parle aux journalistes de la Dépêche et à 111 440 € dans son journal de campagne quand l’inscription budgétaire votée en conseil municipal fait état de 133 760 €.


Pour la rénovation de la mairie, le journal de campagne fait état d’une dépense de 678 415 € pour une participation municipale de 278 150 € en contradiction totale avec la délibération N° 6 du 14 04 2016 qui annonce une participation communale de 437 377 €. Je n’ose pas imaginer que la délibération soit fausse…


Le programme de la rue Mary Lafon subit le même sort. Le journal de campagne nous annonce une participation municipale de 272 838 €. Dans la délibération N° 6 du 04 04 2018 cette participation est de 566 000 €. Toutes les délibérations sont accessibles sur le site officiel de la mairie.

La réalité des chiffres est impitoyable et les approximations peuvent s’apparenter à de la manipulation quand il s’agit d’argent public.

Le mélange des genres continue avec les actions municipales allègrement mélangées avec celles qui appartiennent à la communauté de communes.
Dans le domaine économique, c’est l’intercommunalité qui agit : installation d’entreprises, groupement d’employeurs, espace de loisirs à Pontalaman (acheté par l’intercommunalité), acquisition foncière pour installer des entreprises (terrains achetés par l’intercommunalité), promotion touristique du territoire… autant d’actions qui ne sont pas à l’actif de la commune.
Nous vous invitons donc à retrancher de l’action communale présentée tous ce qui ne lui appartient pas !


Quant au classement de la chapelle de Lapeyrouse dans le petit patrimoine à côté de la fontaine du Cantarel, c’est oublier de façon grossière que c’est le seul bien inscrit à l’inventaire des monuments historiques avec le clocher de l’église de Rouzet. Le maire va même dans sa quête de réalisations communales jusqu’à s’approprier les travaux de l’escalier de Lapeyrouse financés par l’association des « Amis de Lapeyrouse ».


Quant à poursuivre le programme de salle des fêtes jamais engagé ou finaliser le projet de création d’un espace camping-car qui n’a jamais commencé, c’est une façon de camoufler les promesses 2014 non tenues!

Le projet de musée de l’électricité quant à lui devient intercommunal sans même qu’il y ait eu un début de consultation du conseil communautaire et alors même que l’entreprise Fauché transfère son siège social à Montauban avec plus de 80 salariés.


Enfin un ultime projet, et ce n’est pas la moindre : « amplifier le développement de la vallée des loisirs ». Chacun a pu le constater cette vallée est restée 6 ans à l’abandon au point que tout le monde s’interroge sur la possibilité d’ouvrir la piscine à l’été 2020. On est déjà averti qu’elle sera fermée aux scolaires en mai et juin. Encore une fois c’est un joli camouflage d’une promesse 2014 non tenue.


Pour ce qui est de la restauration de l’église Saint Georges dont le programme détaillé avait fait la une des journaux avec une magnifique photo, sur les cinq tranches annoncées une seule a été réalisée.

Comment peut-on être aussi approximatif et désinvolte avec l’argent public et la gestion des collectivités ? Ce mépris du contribuable est particulièrement difficile à accepter et d’autant plus que les promesses de campagne qui devraient valoir engagement sont largement oubliées.